Michel Balat

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Bio

dimanche 2 décembre 2007, par Michel Balat

C’est la vie…

…officiellement depuis le 22 septembre 1944, dans une clinique de Perpinyà où, dans une chambre voisine, Aristide Maillol se mourait des suites d’un accident de voiture sur la route de Banyuls sur mer (Banyuls de la marenda par ici). Est-on assez attentif au fait que l’on nait toujours entre deux morts ? Ça balise ! L’autre, celle d’avant, avait été décisive côté bios.

Après d’exaspérantes, pénibles et ternes études au Lycée Arago (du CP à la terminale), un transport passionné, comme on disait au Grand Siècle, pour mathématiques et astronomie, un transfert bienvenu sur Vincent Mazeran, par la grâce d’une longue analyse d’au moins 18 ans et une transmutation gaullo-gauchiste menant à une active vie politique. Mathématiques, politique et psychanalyse ont tressé, dès la fin des années 60, mon appareil à penser les pensées, côté Bion.

C’est la sémiotique de Peirce, dans la rencontre avec Gérard Deledalle en 1980, puis l’analyse institutionnelle, dans celle avec Jean Oury en 1986, qui ont décidé de la suite. Des Systèmes triples de Lie à torsion, mon premier — et seul — travail mathématique, à La triade en psychanalyse qui inaugurait cette suite, un long travail invisible.

En ce qui concerne le visible, un stage déterminant à l’Observatoire du mont St Michel, où j’ai eu la chance de travailler sur le grand télescope, un autre, qui allait l’être, comme vacataire au service de math de l’université de Perpignan. Puis assistant de math dans ce lieu-même, un bref séjour de 2 ans à Casablanca et à Fès, des études de psycho où se sont scellées des amitiés toujours actuelles, une thèse “ès-Lettres” sur la fameuse triade, et l’enseignement de sémiotique qui s’en est suivi.

Enfin, sonnant comme un mot d’ordre de mes années militantes, la retraite à 60 ans. Pour le privé, on verra plus tard.