Jean Vodaine

Jean-Vodaine

Jean Vodaine est né le 6 juillet 1921 à Volce, aujourd’hui en Slovénie, alors en Vénitie Julienne. A trois ans, sa famille, la famille Kaucic, s’installe en Moselle. Il obtient le Certificat d’études en juin 1933 et un C.A.P. de cordonnier en 1938.

En 1947, il publie Rose et noir, son premier recueil poétique, et se marie. Il entreprend une correspondance avec Gaston Chaissac et Jean Dubuffet. En 1951, il lance avec Edmond Dune le Courrier de Poésie. Il travaille comme manoeuvre aux hauts-fourneaux de Thionville (1951-1953). Puis il devient secrétaire de Bruno Durocher (Editions Caractères) à Paris et rencontre de nombreux poètes (1954-1955). Courant 1955, il revient à Basse-Yutz.

Ouvrier électricien, comptable de chantier, aide-métreur à l’Alsthom, il effectue des déplacements sur les voies ferrées. Un nouveau recueil, Les Pauvres Heures, paraît en 1955. Trois ans plus tard, il lance la revue La Tour aux Puces (1958) ; mais il est bientôt victime d’un accident du travail (1960). En 1962, il publie le premier numéro de la revue Dire. Au Mas de la Greffe à Montpellier (1964-1966), il poursuit cette publication qu’il imprime lui-même, puis il revient à Basse-Yutz.

En 1969, il présente une exposition rétrospective de son travail graphique, Drôles d’Oiseaux, à Basse-Yutz. Il commence à imprimer plusieurs livres. La Fable des animaux restés seuls sur terre, de Jean Vodaine, est remise à Georges Pompidou par le maire de Metz. Il donne des cours à l’école des Beaux-Arts et des Arts Appliqués de Metz et divorce (1972). Il s’installe alors rue des Allemands, à Metz, dans une ancienne cordonnerie, et lance le projet d’une Maison de la Poésie (1973) qui n’aboutira pas. Il publie Sérénade pour un chien endormi et présente une rétrospective de son travail graphique à Pont-à-Mousson. La revue Dire cesse d’être publié en 1984.

En 1985, il publie Maixines. Il obtient enfin la nationalité française. Il vit alors dans un petit village du nord de la Meurthe-et-Moselle. Le 8 août 2006, à l’âge de 85 ans, il décède dans une maison de retraite de Pont-à-Mousson